Burning Brides

Leave No Ashes

Leave No Ashes

 Label :     V2 
 Sortie :    septembre 2004 
 Format :  Album / CD   

Burning Brides semble avoir été inventé pour faire taire ceux qui pensaient à haute voix que la tradition du trio rock brut avait disparu après les défections successives de Silverchair, Green Day et autres Nirvanas à tout jamais inaccessibles. C'est même dans ces derniers noms que les californiens puisent l'énergie dévastatrice qui donne tant de corps à ce deuxième disque, exactement là où les Vines de Craig Nichols s'embourbent dans le FM pataud et laissent vacant le trône de successeur de la bande de Cobain.

Mais si Dimitri Coats a bien souvent un chat nommé Kurt dans la gorge et des démangeaisons grunge dans le poignet, Burning Brides prend aussi ses aînés à contre-pied en revendiquant dans le même temps l'héritage pétaradant de Motörhead et autres hardos millésimé que Nirvana avait largement contribué à enfoncer dans l'oubli (?) au début des années 90. Et voilà nos 14 ans de remonter à la surface, et de headbanger joyeusement dans notre chambre, et de se (re-re-re-re)mettre à croire au retour du rock.

Décidément, chassez le naturiste, il revient au bungalow.


Parfait   17/20
par Jarod


 Moyenne 17.00/20 

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Posté le 20 mars 2007 à 14 h 12

Tu conçois l'apéro pain-pâté agrémenté d'un pack de houblonneuses ? Tu dégustes ton rock n roll franc du collier, toi qui es peu enclin au 'bip-bip' electro qui cache mal le manque de tripes ? Toi qui te délectes à mettre tes chaussons pourraves et les pieds sur la table, tu te dois de jeter une oreille sur cet album, Leave No Ashes des Burning Brides.

Les Burning Brides sont trois. C'est donc un trio, guitare, basse et batterie. Il y a aussi du chant, te voilà avec un quatre quart. Le tout réside donc dans l'équilibre. Et dans la conviction affichée et là, tu prends la baffe, raide, définitive. Oh, certes, rien de bien nouveau : ces trois énergumènes (dont une bassiste, toujours bon ça, une fille à la basse, ça ajoute un je ne sais quoi qui picote à l'intérieur...) connaissent leurs classiques : Nirvana, évidemment, Black Sabbath et la poussière Marshall inhérente au heavy, la psychédélie nucléaire d'un Josh Homme, j'en passe et des plus juteux. Les Burning Brides vont droit au but, le chant est rudement influencé par le 'Muddy Kurt of The Wishkah', de la soie déchirée, le soi déchiré. Un très bon hurleur que ce Dimitri Coats, ni hardcore, ni larmoyant : mélodique et rentre dedans, toujours à la limite, bref rock n' roll ! On ne s'emmerde pas à l'écoute de ces 12 morceaux : c'est bien envoyé, jamais trop lourd, les mélodies (s')accrochent, quelques chœurs se frayent un chemin (avec la figure tutélaire Mark Lanegan sur le transylvanien "Vampire Waltz", gage de qualité, n'est-il pas ?). Tout ceci nous donne un bon gros condensé de heavy rock parfois pluvieux, parfois plus ensoleillé ("From You"), aux soli incisifs et gras. L'album est plus personnel que leur premier, les influences malaxées et mieux régurgitées, distillées dans un chaudron électrique, avec une basse qui fait chalouper le bassin et des coups de boutoir qui font s'éveiller les cervicales ! Le producteur George Drakoulias (les 2 premiers roots rock nerveux Black Crowes et, excusez du peu... Dust des Screaming Trees...) leur a concocté un son plein d'allant, privilégiant l'énergie et un groove de tire-bouchon, excellent.

Et là tu te demandes : depuis quand n'ai-je pas écouté un bouzin pareil ? Depuis Songs For The Deaf, Alice In Chains ? Bon, Leave No Ashes n'est certes pas à ce niveau stratosphérique mais la patate et l'envie d'en découdre qui suintent de ce combo font plaisir à entendre, de l'honnêteté en barre... bref, tout ce qui fait la sève de tout bon rock n roll qui se respecte et qui récure les oreillettes. Le rock : avant tout une question d'attitude !
Parfait   17/20







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